Jeudi 14 Juin 2012 : Ciné Manivel

Jeudi 14 Juin 2012 : Les rêves dansants, sur les pas de Pina Bausch.
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Devenir homme, devenir femme à l’adolescence
« Rien de grave ne peut leur arriver. Ils vont se donner du mal. Je les adore. » Pina Baucsh.
Le CinéManivel organise une séance rencontre autour de l’adolescence le jeudi 14 Juin, avec Isabelle Guillermic Goebels,
psychanalyste, et des membres du laboratoire CIEN (centre interdisciplinaire sur l’enfant), de Rennes, qui travaillent en ce
moment sur ces questions.


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En 2008, Pina Bausch, quelques mois avant sa mort, décide de reprendre son fameux spectacle KONTAKTHOF, non plus avec
sa troupe, mais avec des adolescents de 14 à 18 ans qui ne sont jamais montés sur scène et n’ont jamais dansé. Ce
documentaire est leur histoire… Elle va leur permettre, en les accompagnant avec exigence et sans concession, de se découvrir
eux-mêmes, d’apprivoiser et, peu à peu, de prendre le contrôle de leur corps avec lequel ils sont parfois si mal à l’aise, d’explorer
leurs émotions, leurs désirs, leurs angoisses, de se rencontrer.
Merveilleux moment que ce documentaire qui nous montre la métamorphose des ces adolescents et leur rencontre avec Pina
Bausch, dans le respect, la confiance et aussi l’exigence.
Pina Bausch, elle, n’apparaît que dans quelques scènes, mais sa présence n’en est que plus forte. Les jeunes parlent d’elle, avec
une admiration pleine de respect, ils tremblent à l’approche de ses visites, lui vouent une infinie reconnaissance pour l’expérience
qu’elle leur permet de vivre. Pour ces jeunes gens, qui ont répondu à une annonce dans leur collège et qui vont passer un an
ensemble à répéter la pièce, la découverte de l’univers de la danse va de pair avec une découverte d’eux -mêmes, de leurs
émotions, de leurs désirs, de leurs angoisses, et de l’Autre sexe. « Kontakthof est un lieu où l’on se rencontre pour lier des
contacts. Se montrer. Se défendre. Avec ses peurs. Avec ses ardeurs. Déceptions. Désespoirs. Premières expériences.
Premières tentatives. De la tendresse, et de ce qu’elle peut faire naître. » disait Pina Bausch. Pour la chorégraphe, cette pièce
était un laboratoire. Le film montre les adolescents qui dansent, la manière dont les corps se dégourdissent, dont la maladresse
s’efface. Des personnalités s’affirment, des personnages apparaissent, qui ont déjà vécu beaucoup : l’amour, l’humiliation, la
haine, la guerre, la discrimination, la perte… Toute cette mémoire, consciente ou inconsciente, vient modeler les mouvements des
corps. Le travail de Pina Bausch et de ses deux assistantes est un bel exemple de ce que peut-être une transmission… Position
modeste, mais très présente, attentive et respectueuse.
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Critiques :
Les Inrockuptibles – Fabienne Arvers. Poignant et magnifique.
Positif – Adrien Gombeaud. Un film salutaire qu’il faut voir, mais encore largement montrer.
Chronic’art.com – Nicolas Truffinet. La vraie beauté du documentaire tient dans sa façon de maintenir tout du long deux films en
parallèle, l’un sur la danse, l’autre sur l’adolescence, qui se fondent avec beaucoup de grâce.
Critikat.com – Sarah Elkaïm. « Les rêves dansants » est l’histoire d’une transmission, ponctuée par les sourires et la joie de Pina
Bausch qui les accompagne à plusieurs étapes de la création, dernières images de la chorégraphe, quelques mois avant sa mort.
Elle – Florence Ben Sadoun. C’est peut-être un petit film parmi tant d’autres, pourtant, pour tous ceux qui ont aimé, suivi et aimé
encore le travail de Pina Bausch, disparue subitement en juin 2009, ce film est un moment de pur documentaire, très émouvant, à
ne pas rater.
Le Monde – Isabelle Regnier. Anne Linsel et Rainer Hoffmann signent un film à mi-chemin entre une comédie musicale et un teenmovie
qui aurait intégré une dimension tragique. Une belle manière de célébrer la vitalité de la danse de Pina Bausch.
Libération – Marie-Christine Vernay. Témoignage émouvant sur l’histoire d’une transmission tous ces jeunes gens avec leurs
défauts, leurs cheveux mal coiffés, et leurs personnalités en devenir font de la maladresse un objet d’attention.
Cahiers du Cinéma – Joachim Lepastier. C’est le contraste entre le statut d’une telle artiste et ce spectacle monté presque comme
une kermesse de fin d’année qui ôte à ce bel hommage toute solennité et permet à ce documentaire, réalisé en toute humilité, de
figer d’éphémères élans de grâce, ceux de l’adolescence comme ceux de la sérénité.
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Les Rêves dansants, sur les pas de Pina Bausch
Réalisé par Anne Linsel et Rainer Hoffmann

– JEUDI 14 JUIN à 20H30 au Ciné Manivel à Redon
– Année : 2008
– Genre : Documentaire
– Version : VOST
– Durée : 1h29
– Pays : Allemagne

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